L’eau est une ressource rare et sa disponibilité n’a pas été optimale partout ces derniers étés. Nous vous montrerons comment économiser l’eau dans votre jardin.
Au cours des deux dernières années, certains comtés ont été touchés par une nouvelle alarmante : Le traitement de l’eau potable ne parvient plus à fournir de l’eau potable, il est urgent d’économiser l’eau, notamment en limitant fortement l’arrosage des jardins. Dans certaines villes allemandes, les citoyens ont été invités à apporter leur aide : Ils devaient empêcher les arbres urbains de se dessécher en les arrosant. L’Agence fédérale allemande pour l’environnement estime qu’avec l’avancée du changement climatique, la concurrence pour la ressource en eau va s’intensifier. Autant de raisons de réfléchir à l’économie d’eau dans le jardin.
Nous vous présentons ci-dessous six conseils précieux pour économiser l’eau dans votre jardin. En s’inspirant de la pratique du « xéropaysagisme », il est possible de réaliser des économies en planifiant correctement le jardin, en choisissant les plantes, en améliorant le sol, en utilisant la bonne technique d’arrosage et, bien sûr, en utilisant l’eau de pluie. Il est possible d’économiser beaucoup d’eau, en particulier sur les pelouses.
Xeriscaping
Le xéropaysagisme (« xerós » = « sec » en grec, « scaping » de l’anglais « landscaping » = aménagement paysager), parfois appelé « zero-scaping » ou « xeroscaping » par substitution, est un principe d’aménagement paysager et de jardinage conçu pour économiser l’arrosage. Il a été développé dans le but de permettre l’aménagement de jardins dans des régions où les précipitations sont faibles ou irrégulières sans avoir recours à l’arrosage, qui est non seulement coûteux, mais qui pollue également les systèmes de traitement de l’eau potable ou les nappes phréatiques en période de sécheresse. Ce principe se compose de sept éléments.
7 éléments constitutifs du xéropaysagisme :
- Planification et conception
- Développement du sol : adaptation aux besoins des plantes
- Irrigation efficace
- Choix approprié des plantes et de l’emplacement
- Paillage
- Pelouses réduites/adaptées
- Entretien correct
Certains des conseils qui suivent font également partie du xéropaysagisme, mais nous les avons adaptés et étendus aux besoins du jardin familial.
1. Planification d’un jardin économe en eau
Dès la planification, il est possible d’influencer de manière décisive la consommation d’eau future d’un jardin. Ainsi, la création de zones ombragées par des arbres à grande couronne est un atout pour économiser l’eau. L’ombre portée réduit l’évaporation de toutes les plantes qui poussent sous l’arbre. Couvrir le sol permet en principe d’économiser de l’eau, car un sol non couvert évapore beaucoup plus d’eau que la plupart des plantes. Le fait de prévoir dès le départ des plantes couvre-sol dans les parterres ou de répartir un paillis d’écorce permet de réduire les arrosages ultérieurs. Notre écorce de pin bio Plantura est non seulement efficace contre l’évaporation, mais aussi décorative. Le paillis d’écorce de pin naturel est produit de manière durable dans l’UE et protège le sol contre l’érosion, les mauvaises herbes et le dessèchement.
Comme les pelouses ont besoin de beaucoup d’eau, il est judicieux de les réduire aux besoins réels. Les pelouses doivent servir de surfaces utiles pour les activités de loisirs telles que les sports de balle, le bronzage ou la lecture, mais ne doivent pas être un élément de décoration sur lequel personne ne marche.
2. Plantes économes en eau
Il existe un large éventail de plantes faciles à entretenir qui s’accommodent très bien d’une faible quantité d’eau. Ainsi, toutes les plantes de rocaille supportent très bien la sécheresse et leur utilisation permet d’économiser beaucoup d’eau. Cela ne signifie pas pour autant que seules les plantes peu exigeantes doivent être introduites dans votre jardin : Il s’agit plutôt de choisir la plante en fonction du sol existant. Si votre sol est riche en humus et plutôt argileux, il peut retenir beaucoup d’eau. Vous pouvez donc choisir des plantes plus assoiffées. Si votre sol est plutôt sablonneux et pauvre en humus, vous devriez privilégier le choix de plantes adaptées pour ne pas avoir à faire le tour de la maison plusieurs fois par jour avec l’arrosoir et à déverser des milliers de litres d’eau en été.
Regroupez les plantes dans les plates-bandes en fonction de leurs besoins : les plantes qui aiment le soleil et la sécheresse dans une plate-bande, celles qui aiment l’ombre et l’humidité dans une autre. Vous pouvez également améliorer le sol dans certaines parties du jardin de manière à ce que les plantes plus assoiffées puissent s’installer. Vous éviterez ainsi d’apporter de l’eau inutilement à des endroits où elle n’est pas nécessaire et vous vous épargnerez beaucoup de travail.
3. Améliorer la rétention d’eau du sol
Beaucoup d’eau est perdue lorsque la pluie ou l’eau versée n’est pas retenue dans le sol et s’écoule simplement dans le sous-sol à des profondeurs inaccessibles. Les sols perméables avec de nombreux pores grossiers ne retiennent pas bien l’eau – c’est le cas des sols à forte teneur en sable. Les sols argileux et limoneux possèdent une forte proportion de minéraux argileux gonflants qui peuvent absorber et stocker l’eau. L’ajout d’argile peut donc améliorer la capacité de rétention d’eau.
Cependant, l’humus, qui absorbe beaucoup d’eau, est encore plus efficace pour la rétention d’eau. Il est en outre plus facile d’augmenter la teneur en humus du sol que d’épandre de grandes quantités d’argile en plein champ. Une bonne gestion de l’humus permet d’enrichir le sol en humus. Ainsi, davantage d’eau de pluie est stockée dans le sol, vous devez arroser moins souvent et la perte d’eau est moindre. Une astuce particulièrement efficace consiste ici à pailler toutes les surfaces non plantées avec du paillis d’écorces ou un matériau comparable. Ce « compostage de surface » permet d’accumuler de l’humus et d’ombrager le sol, ce qui réduit l’évaporation de l’eau.
Astuce – Le binage évite l’arrosage : Si vous ne pouvez ou ne voulez pas faire de paillis dans le potager, par exemple, vous devriez le biner régulièrement. Cela permet d’interrompre l’aspiration de l’eau dans les pores verticaux du sol et de réduire l’évaporation de l’eau.
4. Utiliser l’eau de pluie
L’eau de pluie est une meilleure eau d’arrosage en raison de son pH et de sa faible teneur en calcaire. La récupérer et la stocker permet donc de disposer d’une eau de grande qualité, que vous ne devez même pas payer. De plus, le traitement de l’eau potable est préservé. Une taille suffisamment grande du réservoir de récupération peut vous aider à surmonter certaines périodes de sécheresse. Si vous disposez d’un grand jardin et que vous ne souhaitez pas installer de nombreux tonneaux d’eau de pluie, vous pouvez envisager de collecter l’eau de pluie dans un réservoir souterrain. Celui-ci permet de collecter l’eau pendant les saisons fraîches et pluvieuses, puis de la remonter à l’aide d’une pompe en été.
La construction d’un tel système de drainage avec récupération de l’eau de pluie est toutefois un projet plus important, pour lequel vous devriez demander conseil et aide à des experts. Nous avons rassemblé des idées et des conseils sur la manière de récupérer l’eau de pluie dans votre jardin ou sur votre balcon dans notre article spécial.
5. Arroser correctement les plantes
Il est également possible d’économiser beaucoup d’eau lors de l’arrosage. Pour cela, il faut veiller à ce que le moins de liquide possible s’évapore directement au lieu de pénétrer dans le sol et d’être absorbé par les plantes. Beaucoup de gens savent qu’il faut arroser aux heures fraîches de la journée, si possible le soir. Le type d’arrosoir utilisé fait également une différence : les arroseurs et les arroseurs rotatifs, qui pulvérisent parfois l’eau finement, font évaporer davantage d’eau. L’arrosage le plus efficace est obtenu avec des tuyaux d’arrosage goutte-à-goutte, qui distribuent l’eau en gouttes directement au-dessus du sol.
Vous pouvez également favoriser l’enracinement de vos plantes en jouant sur la fréquence d’arrosage : En arrosant moins souvent mais plus longtemps, vous obligez les racines à aller chercher l’eau plus profondément dans le sol. Le bon enracinement qui en résulte rend les plantes plus résistantes à la sécheresse.
Astuce : Il existe également un grand potentiel d’économie d’eau pour les plantes en pot : utilisez uniquement des pots en terre cuite émaillée ou recouvrez les pots en terre cuite non émaillée d’un film imperméable pour éviter l’évaporation par le pot. En outre, mélanger de l’argile expansée concassée ou de la bentonite permet d’allonger l’intervalle d’arrosage.
6. Arroser la pelouse en économisant l’eau
Comme nous l’avons mentionné plus haut, les pelouses classiques consomment beaucoup d’eau si elles doivent rester bien vertes même en période de sécheresse. Réduire la surface de la pelouse permet de réaliser d’importantes économies d’eau. Mais même ceux qui ne veulent pas renoncer aux grandes pelouses peuvent trouver des solutions : Dans les endroits secs, il convient d’utiliser des mélanges de semences spécialement composés. Le mélange de semences régulier RSM 2.2.2 (gazon utilitaire pour les zones sèches), par exemple, est conçu pour résister aux conditions sèches. Pour ce faire, il contient des variétés de graminées qui n’ont besoin que d’un quart de l’eau nécessaire aux graminées classiques et qui restent vertes alors que d’autres plantes abandonnent depuis longtemps.
Il est également possible d’économiser beaucoup d’eau en adaptant correctement l’entretien en été. Il est important d’apporter suffisamment de potassium à la surface, car il joue un rôle décisif dans l’équilibre hydrique du gazon. Un engrais pour gazon avec une teneur suffisamment élevée en potassium est donc obligatoire dans les endroits secs. C’est pourquoi notre engrais gazon d’automne bio Plantura contient également une bonne dose de potassium afin de nourrir votre gazon de manière optimale.
Soyez prudent lors de la tonte pendant les étés chauds et secs. N’enlevez jamais plus de la moitié de la hauteur des tiges en une seule tonte et ne tondez pas en dessous de quatre centimètres. Le meilleur moment pour tondre est le soir, quand il fait un peu plus frais et plus humide.
Conseil : Une idée fausse très répandue veut que les pelouses se dessèchent ou « brûlent » en été et meurent. Si les plantes de gazon sont trop sèches et trop chaudes, elles entrent dans ce que l’on appelle la dormance estivale. Comme en hiver, elles font une pause dans leur croissance parce que les conditions sont trop défavorables. Dès qu’il fait plus frais et plus humide, les graminées repoussent à la base. Par conséquent, si vous ne pouvez pas vous passer d’un vert juteux en plein été, il est tout à fait envisageable de laisser votre pelouse jaunir pendant quelques semaines.
