L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) a été revalorisée en février 2025, entraînant une augmentation pour certains bénéficiaires tandis que d’autres risquent de voir leur aide diminuer ou disparaître. Cette hausse découle de la mise à jour des plafonds de ressources et des barèmes d’attribution par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), basée sur les revenus de 2023. Désormais, une personne seule doit percevoir moins de 12 460 € par an et un couple moins de 22 200 €, avec une majoration de 6 225 € par enfant. Cette revalorisation de 4,8 % suit l’inflation pour éviter que des hausses de revenus légères n’excluent certains bénéficiaires.
Les nouveaux montants de l’AAH
La revalorisation de l’AAH en février 2025 a modifié les montants perçus par les bénéficiaires. Avec cette mise à jour, le montant maximal de l’AAH est passé à environ 971,37 € par mois, ce qui représente une augmentation de 4,8% par rapport au montant précédent. Cette revalorisation prend en compte l’inflation afin de préserver le pouvoir d’achat des personnes handicapées.
Cependant, il est crucial de noter que ces nouveaux montants sont directement liés aux plafonds de ressources. Les bénéficiaires dont les revenus ont légèrement augmenté en 2023 ne verront pas nécessairement leurs allocations diminuer grâce à cette revalorisation. Pourtant, ceux dont les revenus dépassent désormais les seuils établis risquent de voir leur AAH réduite voire supprimée. La réforme de la déconjugalisation de l’AAH joue également un rôle clé dans ces changements.
Montants pour les personnes seules
Pour une personne vivant seule, le revenu maximum annuel pour bénéficier de l’AAH est maintenant fixé à 12 460 €. Si les revenus annuels sont inférieurs à ce plafond, ils pourront potentiellement recevoir l’allocation complète.
Dans le cas où les revenus annuels excéderaient ce montant, le calcul de l’AAH sera ajusté en conséquence. Par exemple, si les revenus sont légèrement supérieurs, cela pourrait entraîner une baisse proportionnelle du montant alloué.
Montants pour les couples
Pour les couples, le plafond de ressources est établi à 22 200 €, avec une majoration de 6 225 € par enfant. Cela signifie qu’un couple sans enfant devra avoir un revenu combiné inférieur à ce seuil pour être éligible à l’AAH sans réduction.
Ajouter des enfants dans le ménage augmente significativement les seuils de ressources, ce qui permet à plus de familles de rester éligibles malgré des augmentations de revenu légères.
Qui bénéficie de l’augmentation de l’AAH ?
Les principaux bénéficiaires de cette revalorisation seront ceux dont les revenus étaient proches des anciens plafonds mais qui restaient sous les nouveaux seuils. De nombreux allocataires gagnant juste en dessous des anciennes limites verront leur situation financière améliorer grâce à cette mesure.
En outre, les ménages ayant des enfants supplémentaires bénéficieront aussi de cette réforme grâce à la majoration par enfant qui permet d’étendre les seuils de ressource admissible. Ces familles constateront une amélioration notable de leur soutien financier.
Ceux qui risquent de perdre leur allocation
Malheureusement, tous les bénéficiaires de l’AAH ne verront pas d’amélioration. Une des conséquences de la revalorisation réside dans le fait que certains ménages pourraient dépasser les nouveaux plafonds de ressources après une légère augmentation de leurs revenus en 2023.
Particulièrement concernés sont les couples où l’un des conjoints percevait déjà des revenus élevés. La déconjugalisation de l’AAH annoncée il y a deux ans n’a pas encore été pleinement mise en œuvre pour tout le monde, ce qui maintient la prise en compte des revenus du conjoint. Par conséquent, si les revenus cumulés du couple dépassent les nouveaux seuils, l’AAH pourrait être réduite ou complètement supprimée. La revalorisation des retraites en 2025 peut aussi influer sur le budget global des ménages.
Comment contester une décision concernant l’AAH ?
Les nouveaux montants et conditions d’attribution de l’AAH sont accessibles depuis le 5 février 2025 sur le site de la CAF. En cas d’erreur ou de désaccord sur la nouvelle estimation de l’AAH, les usagers peuvent contester la décision.
Le processus de contestation commence généralement par une demande de révision auprès de la CAF. Cela peut impliquer de fournir des documents justificatifs supplémentaires ou de démontrer que les informations prises en compte étaient incorrectes.
Conseils pratiques pour contester une décision
Voici quelques étapes clés pour vous aider à préparer votre contestation :
- Rassemblez vos documents : Assurez-vous d’avoir toutes les pièces justificatives nécessaires avant de soumettre votre demande de révision.
- Écrire une lettre claire : Rédigez une lettre expliquant clairement pourquoi vous pensez que la décision est incorrecte, en fournissant des preuves concrètes.
- Respectez les délais : Soyez attentif aux délais de recours indiqués par la CAF pour éviter que votre demande ne soit rejetée pour cause de retard.
Si la contestation auprès de la CAF ne donne pas satisfaction, il est possible de saisir la Commission de Recours Amiable (CRA) puis le Tribunal Administratif en dernière instance.
Impact de la réforme sur les bénéficiaires
La mise à jour des plafonds de ressources et des barèmes d’attribution montre une volonté de suivre l’évolution économique tout en offrant un soutien aux personnes les plus vulnérables. En évitant que de faibles augmentations de revenu puissent exclure des bénéficiaires, cette réforme favorise une meilleure justice sociale.
Toutefois, tant que la déconjugalisation totale de l’AAH n’est pas appliquée, certains couples continueront de subir les contraintes financières liées aux revenus de leur conjoint. Cela reste un point de tension important parmi les associations défendant les droits des adultes handicapés.
En conclusion, bien que la revalorisation de l’AAH apporte des bénéfices significatifs à plusieurs allocataires, elle met également en lumière les défis continus autour des critères d’éligibilité et de la considération des revenus conjugaux. Il est essentiel de surveiller les futures évolutions réglementaires pour mieux comprendre comment elles affecteront les bénéficiaires actuels et potentiels.
