Imaginez travailler toute votre vie et ne recevoir que 37,21 euros par mois en pension de retraite. C’est le quotidien de Marina Serceau, une sexagénaire vivant en Vendée, qui illustre tragiquement les failles du système de retraite actuel en France. Malgré des années passées à aider son père dans son atelier puis son mari garagiste, elle n’a jamais été déclarée et a donc très peu cotisé.
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ToggleUn combat contre les inégalités persistantes
Marina Serceau est loin d’être un cas isolé. Sa situation met en lumière les inégalités persistantes, notamment envers les femmes, qui perçoivent souvent des pensions inférieures à celles des hommes. Nombreuses sont celles qui ont travaillé sans être déclarées ou en tant que conjointes collaboratrices sans acquérir suffisamment de trimestres cotisés.
Cela soulève la question du calcul de la retraite et montre combien il est crucial de cotiser régulièrement pour éviter une telle décote. Le minimum vieillesse, aussi connu sous le nom d’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), existe pour soutenir financièrement ceux dont la retraite de base est insuffisante. Cependant, Marina refuse cette aide par crainte que l’État récupère ces sommes sur sa succession.
L’héritage des réformes
Depuis 2006, plusieurs réformes comme celle rendant la déclaration obligatoire des conjoints collaborateurs visent à réduire ces injustices. Malheureusement, ces lois ne s’appliquent qu’aux personnes ayant travaillé après leur mise en place, laissant celles comme Marina dans une impasse. En effet, ces mesures tardives ne permettent pas de compenser les manques accumulés au fil des années.
Malgré tout, certaines opportunités restent valables pour ceux désirant améliorer leur situation. Par exemple, s’inscrire au chômage non indemnisé pourrait permettre de valider quelques trimestres, même si c’est une solution limitée et souvent peu connue. Une autre possibilité serait de bénéficier d’une retraite plus décente grâce à diverses aides sociales. Une valorisation régulière des pensions pourrait également apporter un peu plus d’équité mais cela ne change rien au problème fondamental : l’absence de trimestres validés.
La vie quotidienne avec une petite pension
Vivre avec 37,21 euros de pension mensuelle n’est évidemment pas chose facile. Marina doit compter sur l’aide de ses proches pour joindre les deux bouts. Heureusement, elle bénéficie d’un réseau familial solidaire qui l’aide dans bien des aspects de son quotidien. Toutefois, cela ne suffit pas toujours à couvrir toutes les dépenses imprévues.
Marina aurait droit à l’ASPA, qui permettrait d’arriver à un montant de retraite plus décent. Celle-ci garantit un minimum vital pour les retraités les plus modestes, mais nombre d’entre eux hésitent à la demander. La raison est simple : cette prestation sociale est récupérable sur la succession du bénéficiaire, un détail qui refroidit beaucoup de demandeurs potentiels comme Marina. D’autres pourraient également se tourner vers des aides spécifiques comme une allocation de 1955 euros par mois pour les plus de 60 ans.
Quelques conseils pratiques
- Pensez à vérifier vos droits à la retraite régulièrement pour vous assurer que tous vos trimestres cotisés sont bien pris en compte.
- Si vous travaillez sans être déclaré, envisagez des solutions alternatives telles que les contrats de travail simplifiés qui garantissent une protection sociale adéquate.
- Pour ceux qui sont déjà à la retraite, explorez toutes les aides disponibles, y compris celles concernant une revalorisation des pensions ou les compléments de revenu comme l’ASPA, malgré leur nature récupérable.
En appliquant ces simples conseils, il devient possible de mieux se préparer pour une pension de retraite plus sécurisée.
Un regard vers l’avenir
Les histoires comme celle de Marina continuent de rappeler au public et aux décideurs politiques les enjeux cruciaux autour des réformes des retraites. Il est essentiel de protéger davantage les individus qui ont contribué positivement à la société mais qui voient leurs efforts minimisés lors du calcul de leur allocation.
Divers ajustements peuvent encore être effectués pour améliorer ce système. L‘âge de départ à la retraite pourrait être révisé afin d’offrir plus de flexibilité et des stratégies différentes pour accumuler des trimestres manquants pourraient être mises en place, assurant ainsi que personne ne soit laissé pour compte.
2 réponses
Dans le passé, bon nombre de femmes d’artisans ne se déclaraient pas et vivaient tres bien. Aujourd’hui, je suis dégoûtée et en colère car elles viennent se plaindre..
J’ai une amie qui n’a jamais travaillé et qui est veuve, qui touche une retraite de 2000 euros mensuels suite au décès du mari ! Moi, j’ai travaillé de 17 à 50 ans ( puis cancer) et je ne touche que 800 euros de la Cnav ; heureusement qu’il existe des complémentaires !
Bonsoir,
Je ne comprends pourquoi il est si difficile de comprendre que ce n’est pas le fait d’avoir travailler qui donne droit à une pension de retraite.
C’est le fait de cotiser.
Ou alors, il faudrait expliquer à ceux qui ont cotisé toute leur vie, que ça ne servait à rien, que c’était une option.
Cdt,