Le tabagisme et le vapotage sont souvent comparés tant sur le plan sanitaire, afin de déterminer lequel comporte le plus de risques pour la santé. S’il ne fait plus de doutes que le tabac reste bien plus dangereux que la cigarette électronique, lequel des deux pollue le plus ?
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ToggleLa pollution due au tabagisme : un fléau persistant
Chaque année, ce sont 20 000 à 25 000 tonnes de mégots qui sont jetés dans la nature selon le Ministère de la Transition Écologique. Composés essentiellement de cellulose acétate, ces filtres mettent plusieurs décennies à se dégrader et se fragmentent en micro-plastiques qui contaminent sols, rivières et océans. De plus, ces mégots qui finissent dans la nature libèrent progressivement des substances toxiques telles que la nicotine, le mercure le cadmium ou encore le plomb. Ces polluants sont particulièrement dangereux pour l’environnement !
À cela s’ajoute l’impact lié à la culture du tabac. Cette dernière nécessite d’importantes quantités d’eau, d’engrais azotés et de pesticides. De nombreux produits chimiques finissent par s’infiltrer dans les nappes phréatiques, polluant ainsi ces dernières. Enfin, le séchage du tabac, souvent réalisé au moyen de combustibles fossiles, contribue à l’émission de gaz à effet de serre, renforçant ainsi l’empreinte carbone de la cigarette, qui n’est désormais ni bonne pour la santé, ni bonne pour la planète.
La vape est-elle moins polluante que le tabac ?
La cigarette électronique ne produit pas de fumée par combustion, mais génère un aérosol constitué principalement de propylène glycol, de glycérine végétale, d’arômes et de nicotine. L’absence de combustion réduit les émissions de particules fines et de gaz toxiques comme le monoxyde de carbone et de goudrons, que l’on retrouve dans la fumée de tabac et qui sont dangereux à la fois pour le corps ainsi que pour l’environnement.
Toutefois, la vape n’est pas non plus exemplaire ! Que ce soit d’un point de vue sanitaire comme écologique, on ne peut pas dire qu’elle soit toute blanche puisque l’aérosol qui se dégage des cigarettes électroniques peut contenir des substances chimiques parfois dangereuses et polluantes. Enfin, chaque flacon en plastique représente une part non négligeable des déchets lorsqu’il n’est pas correctement recyclé. D’où l’importance de recycler les flacons d’e-liquides et les flacons de produits DIY !
Comment recycler les flacons d’e-liquide ?
Le geste le plus simple pour limiter la pollution liée au vapotage est de recycler les flacons vides d’e-liquide. Une fois collectés, ils subissent un processus de nettoyage et de broyage. Les granulés de plastique obtenus retrouvent une seconde vie dans la fabrication de nouveaux objets en matière plastique. les e-liquides et leur recyclage génèrent bien moins de pollution que le tabac et les mégots de cigarettes !
Les cigarettes électroniques peuvent-elles être mises au recyclage ?
Les cigarettes électroniques entrent dans la catégorie des Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques (DEEE). Leur recyclage implique plusieurs étapes : démontage manuel ou mécanique, tri des composants plastiques, métalliques et électroniques, puis traitement séparé de chaque flux. Les coques et pièces en polymère sont broyées et revalorisées, tandis que les circuits imprimés et les résistances passent par des filières spécialisées pour en extraire métaux précieux (or, argent) et métaux de base (cuivre, étain).
Afin de limiter la pollution générée par les appareils de vapotage, il convient de les recycler lorsqu’ils arrivent en fin de vie et de ne surtout pas les jeter à la poubelle avec les ordures ménagères.
Où mettre les accus et autres piles à recycler ?
Les accumulateurs lithium-ion des cigarettes électroniques contiennent des métaux comme le lithium, le cobalt et le nickel. Leur extraction, souvent réalisée dans des conditions sociales et environnementales discutables, accroît l’empreinte écologique de l’appareil. Une fois l’accu hors d’usage, il est impératif de le déposer dans un point de collecte dédié. Il existe des boîtes de collecte pour piles et accus dans la plupart des grandes surfaces !
Après une décharge contrôlée, les batteries sont broyées dans un environnement sans oxygène afin d’éviter tout risque d’incendie. Les métaux sont ensuite séparés par procédés hydrométallurgiques ou pyrométallurgiques pour être réintroduits dans la chaîne de production. Cette boucle de recyclage permet de réduire la consommation de ressources primaires et de limiter les risques de contamination des sols et des cours d’eau.
Comment limiter l’impact environnemental de la cigarette électronique ?
Si la cigarette électronique apparaît comme moins polluante à l’usage que la cigarette traditionnelle, elle n’en demeure pas moins source de déchets et de pollution tout au long de son cycle de vie qui sont à l’heure actuelle difficiles à quantifier selon une étude récente. La meilleure façon de limiter son impact sur l’environnement reste d’arrêter de fumer, mais également d’arrêter de vapoter.